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Villa Bedat avec les TA et TB

L'une portait sur les migrations des béarnais vers le Nouveau Monde depuis le 19 ème siècle. Elle fut l'occasion de découvrir le courage de tout jeunes béarnais, s'embarquant sur les bateaux de La Rochelle, de Bordeaux ou de Bayonne, pour tenter l'aventure de la ruée vers l'or ou d'un commerce prospère à travers différents itinéraires d'individus et de familles présentés par Cécile, de la médiation culturelle.

L'autre, accrochée et pensée par Alain Couloume, photographe et bénévole à l'association POUR d'aide aux migrants et réfugiés, présentait les visages des migrants d'aujourd'hui en Béarn.

Visages en noir et blanc, visages qui parlent et appellent une aide, visages silencieux, rendus muets par le désastre de l'exil, dont les mains parlent et disent un espoir et une contenance.

Cette sortie s'inscrivait dans le cours sur le devoir.

Rappelant l'histoire de l'hospitalité en méditerranée, les élèves ont appris en quoi consistait la vertu aristotélicienne de l'amitié, la philia et la vertu stoicienne de l'hospitalité.

Un bon après-midi qui faisait suite à la visite d'infosup à l'université de Pau, pour envisager leurs propres horizons et les perspectives à choisir bientôt sur Parcoursup.

Sénèque, des bienfaits “Si c’est l’intérêt et un vil calcul qui me rendent généreux, si je ne suis jamais serviable que pour obtenir en échange un service, je ne ferai pas de bien à celui qui part pour des pays situés sous d’autres cieux, éloignés du mien, qui s’absente pour toujours ; je ne donnerai pas à celui dont la santé est compromise au point qu’il ne lui reste aucun espoir de guérison ; je ne donnerai pas, si moi-même je sens décliner mes forces, car je n’ai plus le temps de rentrer dans mes avances. Et pourtant (ceci pour te prouver que la bienfaisance est une pratique désirable en soi) l’étranger qui tout à l’heure s’en est venu atterrir dans notre port et qui doit tout de suite repartir reçoit notre assistance ; à l’inconnu qui a fait naufrage nous donnons, pour qu’il soit rapatrié, un navire tout équipé. Il part, connaissant à peine l’auteur de son salut ; comme il ne doit jamais plus revenir à portée de nos regards il transfère sa dette aux dieux mêmes et il leur demande dans sa prière de reconnaître à sa place notre bienfait ; en attendant nous trouvons du charme au sentiment d’avoir fait un peu de bien dont nous ne recueillerons pas le fruit. Et lorsque nous sommes arrivés au terme de la vie, que nous réglons nos dispositions testamentaires, n’est-il pas vrai que nous répartissons des bienfaits dont il ne nous reviendra aucun profit ? Combien d’heures l’on y passe ! Que de temps on discute, seul avec soi-même, pour savoir combien donner et à qui ! Qu’importe, en vérité, de savoir à qui l’on veut donner puisqu’il ne nous en reviendra rien en aucun cas ? Pourtant, jamais nous ne donnons plus méticuleusement ; jamais nos choix ne sont soumis à un contrôle plus rigoureux qu’à l’heure où, l’intérêt n’existant plus, seule l’idée du bien se dresse devant notre regard”

Publié le 30/01/2023 07:54